Située à 12 kilomètres au Nord de Cannes, entre la Méditerranée et les Alpes de Sud, la ville de Grasse est un véritable berceau de senteurs. Son climat doux et favorable à la culture, a  aussi permis pendant longtemps de conserver des matières premières précieuses, fragiles et  parfois venues de très loin. 

Véritable petit coin de paradis des rois de France à l’époque, Grasse a vu son artisanat local se développer, notamment à travers les huileries, tanneries et savonneries, un savoir-faire fin et une expertise sans égale, reconnu à travers les régions et les époques.

Grâce à des conditions environnementales optimales au développement de certaines plantes, comme la fameuse Rose de Grasse ou encore le Jasmin, cette charmante petite ville française a vu son industrie de la parfumerie évoluer et décoller, au point de devenir aujourd’hui, la capitale mondiale du parfum.

1.Créer un parfum se base sur de nombreux procédés chimiques et créatifs. Derrière chaque fragrance se cache une réelle réflexion artistique. En clair, un parfum peut être considéré comme une véritable oeuvre-d’art olfactive. 

C’est avec du goût personnel particulier, de l’expertise et de l’originalité qu’un parfumeur réalise une fragrance en se basant sur des notes particulières, ayant chacune une place propre dans la pyramide olfactive. 

2.On parle de notes de tête, de coeur et de fond, constituant une base parfumée une fois mélangées.

Les notes de têtes sont les plus volatiles. Ce sont celles que l’on sent en premier lorsqu’on débouche un flacon ou qu’on s’asperge un peu de parfum. Souvent, elles sont fraîches et légères, comme la bergamote, le thé vert ou encore la cardamome. 

Les notes de coeur prennent un peu plus de temps à monter au nez, généralement quelques minutes à quelques heures. Ce sont celles qui définissent vraiment le caractère du parfum et sa direction… est-il plutôt boisé ? floral ? oriental ? 

Parmi les notes de coeur on retrouve la figue, la rose, le muguet, la pivoine et tant d’autres…

Les notes de fond constituent la base du parfum. Ce sont les notes que l’on peut sentir sur nos vêtements ou sur notre peau à la fin de la journée par exemple. Elles sont plus lourdes, souvent plus intenses et entêtantes, comme l’oud, le patchouli, les muscs ou encore les santals. 

Ces notes, qui constituent la base parfumée sont naturelles ou synthétiques. 

Il existe plusieurs techniques, permettant d’extraire les odeurs des matières premières naturelles, dont les plus répandues sont la distillation, l’extraction, l’expression et l’enfleurage (à chaud et à froid). 

3.La distillation est fréquemment utilisée en parfumerie. L’idée est de créer de la vapeur d’eau odorante issue des végétaux. On procède ensuite à une décantation ; on sépare l’eau et les différentes composants odorants pour obtenir ce qu’on appelle « l ‘absolu ».

4.L’extraction consiste à faire infuser des matériaux végétaux dans de l’eau et du solvant. Quand le solvant s’évapore, il reste une espèce de pâte, que l’on peut diluer à de l’alcool pour en faire un parfum.

5.L’expression est une technique plutôt réservée aux écorces de fruits. Il faut les presser, les décanter et filtrer la matière première pour récupérer les composantes odorantes qui nous intéressent. 

6.L’enfleurage est une technique utilisée depuis l’Antiquité. Le processus se base sur l’utilisation d’un corps gras qui peut naturellement absorber les odeurs. Les fleurs misent en contact avec la graisse sont alors remplacées quand elles sont en perte d’odeur, et ce, jusqu’à ce que la capacité en parfum du corps gras soit saturée. L’enfleurage peut durer jusqu’à 3 mois, et 1kg de graisse peut absorber jusqu’à 3kg de parfum issu de plantes. Cependant, cette technique ne convient pas aux fleurs les plus fragiles. On pratique donc l’enfleurage à chaud pour celles pouvant le supporter, et l’enfleurage à froid, (pratique toujours répandue à Grasse), pour les fleurs particulièrement sensibles. 

Dans le cas où il est très compliqué, voire impossible de récupérer certaines notes naturelles, les parfumeurs se tournent vers l’alternative du synthétique, qui enrichit et complète les notes les plus connues. 

7.Par la suite, le « pur » est dilué avec plus ou moins d’alcool, en fonction de ce que l’on souhaite obtenir (parfum, eau de parfum, eau de toilette…). 

8.Il faut ensuite que le parfum macère pendant environ une quinzaine de jours ; une étape indispensable pour donner de la puissance au parfum. Pendant ce temps, les notes se mélangent bien et se positionnent les unes en fonctions des autres, pour obtenir la fragrance la plus harmonieuse possible.

Une légende méditerranéenne raconte qu’une belle nymphe nommée Paeonia, était tellement courtisée par les dieux qu’une déesse jalouse la transforma en une fleur aux mille pétales: la pivoine.

Depuis lors, ce symbole de beauté illumine chaque printemps avec son spectacle rayonnant de couleurs et de senteurs.

Naturellement de forme herbacée ou arbustive, et de couleur vive ou pastel, cette fleur aussi volumineuse qu’arrondie est souvent associée à la beauté féminine à l’amour, faisant d’elle une fleur au romantisme absolu.

Dans l’univers de la parfumerie, la pivoine est considérée comme l’une des fleurs à la notoriété incontestable.

Sa senteur légèrement similaire à celle de la rose sublime plantureusement nos parfums féminins avec ses notes florales et rosées,
ses facettes vertes ou fruitées, et ses touches tendres et aériennes.

Inutilisable naturellement, la pivoine est imaginée et reproduite artificiellement par un parfumeur dans le laboratoire.

Aujourd’hui, nombreux sont les parfums aux senteurs de pivoine. Parmi les plus célèbres se trouvent : le renommé Alaïa Paris d’Azzedine Alaïa, Amethyst de Lalique, Amor Amor Forbidden Kiss de Cacharel ou encore Ange ou Démon de Givenchy.

L’avis de l’expert:

Placée en note de cœur du parfum ou camouflée en note de fond, la pivoine apporte un délicat parfum estival susceptible de plaire à un grand nombre de personnes.http://versaillesauparfum.fr/atelier-de-creation-pour-vous/

LA FACETTE ALDÉHYDÉE

Les aldéhydes sont des molécules de synthèse que l’on retrouve naturellement dans les zestes d’agrumes. Dans un parfum, la facette aldéhydée apporte un côté métallique au parfum, avec une odeur un peu grasse, parfois presque savonneuse, et plus ou moins orangée. Elle permettent de donner à la fragrance une envolée fraîche et de la puissance.

LA FACETTE AMBRÉE

Il s’agit des accords regroupant les notes dites « balsamiques ». Le parfum représentant le mieux cette facette est le très connu Shalimar de Guerlain. Les ambrés offrent un véritable « effet seconde peau », rendant la fragrance davantage sensuelle et addictive.

LA FACETTE CUIRÉE

Les premières fragrances cuirées on été réalisées par les maitres gantiers de Grasse, infusant leur chutes de cuir. Cette facette donne au parfum un aspect animal et sensuel, avec des odeurs douces, chaudes, presque félines et particulièrement opulentes. Certains parfums cuirés peuvent faire penser à une fourrure invisible, ou tout simplement être une référence aux harnachements équestres des nobles de l’époque. Souvent ce sont des parfums au caractère assez puissant, idéaux pour les amateurs de senteurs tenaces et audacieuses. 

LA FACETTE ÉPICÉE

Cette facette se base sur des mélanges d’épices, des notes taquines, au caractère intense et marqué. Les fragrances sont aigres et douces à la fois, idéales pour ceux qui sont en quête d’originalité. La facette épicée est bien identifiable dans certains parfums, tels que La Fin du Monde, réalisé par État Libre d’Orange.

LA FACETTE FRUITÉE

Elle est constituée d’arômes de fruits variés, avec une touche naturelle et douce. Les notes fruitées font d’excellents mélanges en parfumerie et permettent d’ajouter une pointe de modernité, de légèreté et de brillance à un parfum. Souvent présente dans les eaux de parfums féminines, la tendance est aux fruits rouges, au melon, à la pêche, sans oublier la très familière pomme. La facette fruitée permet de créer des parfums à la fois gourmands et innocents. Ils sont de plus en plus présents sur le marché, de quoi faire la concurrence aux floraux.

LA FACETTE GOURMANDE

Le chef de file de cette nouvelle famille de parfum est « Angel » de Thierry Muggler. L’idée est d’avoir un parfum aux senteurs similaires à quelque chose que l’on pourrait manger, quelque chose qui fait envie aux papilles, quelque chose de gourmand. Devenus depuis une vraie tendance, on trouve de plus en plus de parfums gourmands sur le marché, notamment sur une base de caramel en fond. Les fragrances gourmandes donnent l’effet d’une peau délicieuse, à croquer, grâce à une overdose d’ethyl maltol, créant un effet sucré, caramélisés, presque « barbe-à-papa ». On peut citer La Petite Robe Noire de Guerlain, basée sur un accord « macaron » et ses dérivés, pour un sillage toujours plus gourmand.

LA FACETTE MUSQUÉE 

Note naturelle, aux propriétés dit-on aphrodisiaques, le musc est une senteur intense, animale, avec un effet de propre, passionnante et particulièrement marquée, qui permet « d’attirer mystérieusement le sexe opposé ». Son sillage est marqué, intense, suave et sensuel. CKOne de Calvin Klein en l’utilise pour ses parfums androgynes. 

LA FACETTE POUDRÉE

La facette poudrée fait directement penser à l’iris. Fleur noble et élégante, elle apporte un effet doux, une sensation un peu cotonneuse au parfum, qui nous rappelle les traditionnelles poudres de riz utilisées lors des rituels de beauté. La violette aussi permet d’ajouter une touche poudrée à une fragrance.

LA FACETTE VERTE

Cette facette est un rappel direct aux feuilles et racines, à la verdure. Basée sur des éléments végétaux et naturels, elle apporte à un parfum une touche de fraîcheur et de légèreté. En plein dans la tendance du moment, les parfums verts sont jeunes, natures, éventuellement unisexes. Cette facette intègre aussi bien les notes de fruits verts ou pas mûrs. L’un de ces ingrédients emblématique est le galbanum, offrant une sensation parfois un peu terreuse, résineuse, s’accordant à merveille avec un floral ou un chypré.

LA FACETTE MARINE 

Il s’agit des notes lumineuses, aquatiques, iodées ou ozonées, elles font penser à la mer ou tentent d’imiter l’inexistante « odeur de l’eau ». Les parfums aux facettes marines sont idéaux pour l’été ou les pays chauds, et sont particulièrement neutres. Dans l’idée, on peut citer l ‘Acqua de Rem ou encore le tout premier ; l’Eau d’Issey, d’Issey Miyake. 

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La ville de Grasse joue en parfait équilibre avec les ressources et les métiers locaux, lui permettant de faire de la parfumerie sa principale économie. Initialement spécialisée dans la tannerie, Grasse, aux 17ème et 18ème siècles, est réellement à la tendance des cuirs parfumés ; d’abord les gants, puis les ceintures, bourses, éventails parfumés… et de nombreux autres accessoires visant à rendre toujours plus élégant.

Elle s’impose d’ailleurs de nos jours, comme une référence du monde des senteurs, notamment avec ses très célèbres production de rose de Grasse (la fameuse rose Centifolia), et de jasmin.

L’expertise grassoise liée au monde de la parfumerie a permit de faire rayonner l’image de la France et du luxe le plus raffiné, à l’international, grâce aux techniques savantes et traditionnelles utilisées par les parfumeurs…

Cueillette à la main, productions de matières premières, distillations ou encore enfleurages… toutes les techniques sont maîtrisées, et ce, depuis toujours, par les Nez de Grasse… contribuant à sa splendide réputation. 

La ville attire beaucoup de touristes, essentiellement de nationalité américaine, passionnés de parfums et de senteurs, ou amoureux de la nature, pouvant également compléter leur séjour avec  la création de leur propre eau de parfum, dans les rues étroites et typées de la ville de Grasse. 

Ces nouvelles ouvertures de perspectives pour Grasse, ont permit un réel développement des parfumeries locales, telles que Fragonard, Molinard  ou encore la maison très connue ; Galimard. 

Le Studio des Parfums est partenaire avec Galimard depuis plus de 13 ans dans la haute parfumerie française.

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Rien de plus personnel que l’odorat. Nous percevons tous les odeurs d’une façon  très différente. Une même senteur peut provoquer deux réactions opposées en fonction de la personne qui la sent. 

L’odorat et le toucher sont nos deux sens les plus directs et sensibles. L’odorat est d’autant plus intense et renvoie directement à des souvenirs parfois très lointains. 

Sens complexe et le plus souvent radical, on se surprend à dire « j’aime » ou « je n’aime pas » spontanément, sans même en comprendre les raisons. 

Il est beaucoup plus facile de décrire une image ou une forme que de décrire ce que l’on sent. Il n’y a pas de mot juste, juste un mélange complexe d’émotions. Il s’agit d’une réaction émotionelle intense, consciente ou inconsciente, mais surtout difficile à décrypter. Parfois même, le lien avec le passé ne se fait pas directement.

Un parfum est basé sur notre mémoire olfactive, c’est avant tout un souvenir, donc une émotion.

Depuis l’enfance, on se crée un univers olfactif, un monde des odeurs personnel, nourrit par nos particularités et expériences.

Une fragrance peut aussi traduire une humeur, mais aussi évoluer dans l’esprit de celui qui la sent. 

Pour faire simple : les odeurs et les émotions sont stockées au même endroit dans le cerveau. C’est donc pour cela qu’un souvenir est plus fortement ancré dans notre esprit s’il est lié à une odeur. Elle renvoie directement à un moment, de façon claire et intense, et dure dans les mémoire près de trois fois plus qu’un souvenir visuel.

Pour vivre intensément cette émotion il suffit de créer son propre parfum personnel

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Un flacon n’est pas seulement un contenant protégeant le parfum. Il s’agit d’un objet  particulièrement précieux et personnel, que certains se plaisent à collectionner telle une authentique oeuvre-d’art. 

En Égypte Antique, les corps étaient enterrés avec leurs flacons de parfum, afin de les accompagner dans leur voyage funéraire. 

Pour les Grecs et les Romains, le flacon de parfum est personnalisé, peint, décoré… grâce à différents coquillages et de nombreuses pierres précieuses. 

Au Moyen-Âge, il est toujours un objet de prestige ; richement orné également, on le voit apparaitre en porcelaine, une véritable tendance de l’époque ! 

Au début du XXème siècle, le flacon prend une nouvelle dimension. On parle de « flacons oeuvre-d’art », particulièrement fins et travaillés, ils sont réalisés par les plus grandes maisons de cristalleries comme Lalique ou encore Baccarat.

Aujourd’hui, le marché est inondé de contenants aussi originaux les uns que les autres. Du plus classique aux plus abstraits et provocateurs…il en existe pour tous les budgets et personnalités. 

Le format idéal recommandé pour une fragrance est de 30ml ou 50ml. On peut ainsi avoir un joli  petit flacon, pas trop encombrant, et beaucoup plus facile à transporter.

Le Studio des Parfums met à disposition des flacons d’art pour vos créations de parfum. Qu’ils soient en cristal, en verre de Murano, décorés de feuilles d’or et d’argent, soufflés à la bouche… tels une merveilleuse parure pour accompagner et sublimer votre senteur signature