"Au pays parfumé"
Le parfum dans le patrimoine français est profondément lié à son Histoire.
Lors de l’Ancien Régime, sous le règne de Louis XV, l’étiquette prescrivait l’usage d’un parfum différent chaque jour. Pour être à la pointe de la mode, il fallait arborer un sillage puissant. Le Oud, matière première animale fut très convoitée pour la toilette des nobles qui, à l’époque, étaient peu friands de l’eau.
Son successeur, Le roi Louis XVI à la renommée mondiale fut aussi un inconditionnel de l’art olfactif et à continuer de faire rayonner l’art du parfum de la cour de Versailles jusqu’à nos jours.
En signe de l’amour que Louis portait à sa femme, Marie-Antoinette, il offrit parmi l’iconic petit Trianon, un jardin dans lequel elle pourrait se délecter de ses fleurs préférées. Ce cadeau répondit également aux standards de mode olfactive de l’époque où les nobles souhaitaient l’apanage des fleurs, synonyme de liberté, de légèreté et surtout de bonne santé. Cette période fut marquée par un regain de la pharmacopée à travers l’influence qu’a pû avoir la diffusion et l’utilisation médicale de l’eau de la Reine de Hongrie (Catherine de Médicis) à la cour, 100 ans plus tôt.
Nécessaire de voyages de appartenant à Marie-Antoinette , 1791, Paris. Acquisition par le musée International de la parfumerie en 1985.
Le parfum dans le patrimoine français est profondément lié à son Histoire certes mais surtout à son Savoir-Faire historique développé de Montpellier à Grasse, jusqu’à Paris à travers l’incarnation de Fargeon, le gantier-parfumeur de Sa Majesté.
Un Savoir-Faire perpétué dans le monde contemporain qui a donné ses lettres de noblesse, une renommée internationale depuis 2018, au Pays de Grasse sacré : ‘’ patrimoine culturel immatériel de l’humanité inscrit à l’UNESCO pour la culture de la plante à parfum, la connaissance des matières premières naturelles, leur transformation, l’art de composer le parfum ”.
Ce rayonnement historique, géographique et de savoir-faire a permis une démocratisation du parfum à travers le temps.
Au début du XX, les maisons de mode française ont commencé à considérer le parfum comme accessoire à part entière.
“Les fragrances nous habillent, nous déshabillent ou peuvent être la touche finale de notre apparat.”
Paul Poiret fut le premier à allier la parfumerie à sa maison de couture. S’en suivire de Chanel avec le célèbre N°5, Joy par Jean Patout et tant d’autres.
L’art olfactif fait maintenant entièrement partie des maisons de luxe qui les utilisent et les commercialisent pour faire passer leur message magique.
À l’image de la France contemporaine, le parfum est diverse, s’inspire de son Histoire et de son présent multiculturel. Cet engouement pour la diversité, l’inclusivité et l’innovation permettent de développer la création, notamment au travers d’entreprises créatives et à taille humaine. Il permet aussi de pérenniser le patrimoine olfactif français notamment au travers d’une association : l’Osmothèque, premier et unique conservatoire de parfums de l’Histoire qui œuvre à la protection et référencement des parfums disparus et actuels depuis 1990.
Le Studio des Parfums contribue directement à la préservation de ce patrimoine, en parrainant le parfum “Je reviens” de Worth 1932, c’est une manière pour nous de soutenir le Conservatoire dans ses missions.
Olfactivement vôtre,
Le Studio des Parfums, création de parfums sur mesure.
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